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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 22:20

Il y a quelques jours, sur une radio publique, un humoriste a lancé la phrase suivante:

"En France, on a pas le droit de se moquer des gros! Les blacks, les beurs, c'est OK, mais pas les gros. Ben moi je suis désolé, si t'es gros, c'est pas une maladie, pose ta fourchette et arrête de bouffer!"

A part quelques cas, bien identifiés par la médecine, être gros ne relève d'aucune pathologie, c'est certain; en tout cas, à l'instar d'un membre cassé, d'un foulard qui cache pudiquement un crane rasé ou d'une multitude de tuyaux qui relient à la vie un corps, sur un lit d'hôpital, la souffrance des gros n'est pas visible de prime abord.

Vox populi a vite fait de caser les gros, dans la catégorie des personnes sans volonté, faibles de caractère, peu dynamiques; ajoutez à cela quelques expressions bien senties telles que:

_ Suer comme un porc

_ se goinfrer, se gaver, etc...

Le quotidien des gros, est pour la plupart, une quête quasi obsessionnelle de passer inaperçu. Quel paradoxe, gaussez-vous, un gros qui veut passer inaperçu! Haha... Chaque moment passé en société, n'est que contrôle permanent pour tenter de se tenir dans une position dans laquelle il se croit le moins exposé au regard des autres. C'est aussi penser continuellement aux chaises où il faudra s'asseoir; seront-elles assez larges, ou même solides. C'est prier que le siège de l'avion sera lui aussi assez large, de même que la ceinture assez grande pour se boucler. Encore cette interrogation pour le fauteuil chez le dentiste, chez le coiffeur; ou bien passer un scanner prescris par le médecin qui ne peut prendre la tension, il n'arrive pas à refermer le brassard en scratch.

Lorsqu'on souhaite acheter un appareil de musculation, un vélo, il faut toujours se renseigner sur le poids utilisateur maximum...

Il faut à tout jamais oublier les relations amoureuses ou même sociales; la compagnie d'un gros gêne les "normaux", et personne ne peut envisager de frotter son corps à celui d'un gros. Encore un paradoxe pour se marrer, les gros eux-mêmes, ne regardent avec envie, que des "normaux", quel comble!

Sachez, cependant, que le gros qui se goinfre, encore et encore, qui ne se supporte plus, mais continue à se faire du mal, à se détruire, est un malade.

Les maladies de notre cerveau, et notre façon d'y faire face sont innombrables. Ainsi les dépressions peuvent s'exprimer en avalant des cachets, de l'alcool, de la drogue ou de la nourriture. Songez qu'à l'autre bout de la chaîne, l'anorexique qui se fait vomir, dont l'aspect physique est plus "normal" pour la société, est aussi un malade.

Détruire son image, son corps, l'estime de soi, le respect de soi même, jusqu'à payer une terrible addition la quarantaine venue, sont autant de symptômes d'une dépression. Il n'y a et il n'y aura jamais, en toute honnêteté, un seul gros, heureux de son état, c'est une certitude.

Les cultures de nos pays développés, détestent les gros, soyons rassurés qu'elles ne détestent pas les personnes ayant 2 bras, un nez au milieu de la figure ou bien encore un cancer! Du moins pour l'instant.

Monsieur l'humoriste, si votre phrase était de l'humour, j'en ris avec vous, et s'il s'agissait d'une véritable opinion, c'est parfaitement votre droit; ce même droit que vous avez fustigé, par un trait comique, dans la phrase précédant celle que j'ai relevé, où il était question d'humour du genre les blacks sont des fainéants et les beurs des voleurs.

Je partage votre sentiment sur l'équité en humour et je place les blacks, les beurs et les gros sur une même ligne: on rit de tous ou d'aucun.

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 00:42

 

Dés l'entrée dans la chambre, dans la pénombre de la nuit naissante, l'atmosphère était différente, quelque chose avait changé.

Une fois grimpé sur le lit, j'ai été comme transporté dans un autre lieu, avec de nouvelles têtes.

Dans mon imaginaire, j'étais dans une campagne anglaise, dans une île. Aux quatre coins de cette île, se trouvait quelqu'un et à chaque changement de position, à chaque retournement nocturne, j'étais face à une nouvelle tête, une nouvelle histoire; je me souviens d'avoir discuté à voix haute, il me semble pour trouver des solutions à des situations aux apparences insurmontables.

Le réveil a sonné, assis sur le rebord du lit, j'avais le souvenir de discussions, mais pas de leurs contenus, de personnes, mais pas de visages.

Cette expérience s'est reproduite les 2 nuits qui ont suivi.

A la quatrième nuit, le décor a changé. Mon lit était devenu le lit d'un fleuve. Un fleuve, sans eau, qui semblait descendre de très haut, de si haut, qu'il m'était impossible d'apercevoir le sommet.

La vision était apocalyptique, les eaux avaient été remplacées par un flot ininterrompu de corps mutilés, démembrés parfois, qui coulait.

Je tentais par tous les moyens de me maintenir, pour ne pas suivre les corps qui dégringolaient. En me retournant, je croisais quelquefois le regard d'un autre vivant, tentant les mêmes manœuvres que moi pour rester en place. Chaque décision de mouvement pouvait soit me faire chuter, soit me faire gagner quelques mètres vers le haut.

2 nuits durant, j'ai tenté de m'accrocher dans cet improbable fleuve, pour remonter vers je ne sais quoi. Ce qui est « marrant » si j'ose m'exprimer ainsi, c'est que rien de précis, quant aux visages ou aux conversations, ne soit resté gravé en moi !

C'est toujours le réveil qui me sortait de là au matin.

 

Pas d'alcool, pas de drogues, non, il n'est question que de fièvre, forte soit, mais que de fièvre.

Comme rien n'est ni tout blanc, ni tout noir, surtout pas les méandres du cerveau, la chasse aux interprétations est ouverte...

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 11:09

SF Cablecar2 09 2010

Le Cable car, véritable emblême de la ville.

SF Chinatown entrée 09 2010

China Town, la plus importante communeauté Chinoise des Etats Unis

SF Coit tower 09 2010

La Coït Tower, érigée en l'honneur des pompiers, autre symbole fort de la ville.

SF Golden gate4 09 2010

Sa majesté, Golden Gate Bridge, vue de "l'autre côté", LE symbole de la ville.

SF Lombard street2

Lombard street, curiosité vue, elle aussi, dans de nombreux films et séries TV.

SF Vue 09 2010

Vue générale dans le soleil tombant.

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 19:55
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5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 16:53

 

Ségala vivant!

C'est ainsi que les panneaux décrivent l'endroit; je ne sais pas ce que sous-entend « vivant », je souhaite, secrètement, que ce ne soit pas bruit, monde et effervescence.

Quoi qu'il en soit ce matin, me voilà accoudé au zinc du Bar Le Pressoir, place des Arcades, Sauveterre de Rouergue. Le ciel est d'un bleu magnifique et un chaud soleil inonde le forum de cette bastide. La salle est plutôt petite mais d'un superbe cachet, les murs sont en pierres de taille; assis sur une chaise de bar, je déguste un café, en lisant le Midi Libre du jour. Il y a aussi une musique agréable et la serveuse est une jeune fille souriante, mignonne à l'accent chantant. Pages sportives, je constate la seconde défaite, en 2 journées de Pro D2, du FCAG...

Devant la devanture, sous les arcades, passent les derniers touristes de la saison; ce sont en général des retraités, qui prennent leur temps et pas mal de photos, ils portent des chapeaux de paille.

Je déguste un second café tout en les regardant passer.

Le temps est venu, pour moi de partir, je règle mes cafés et je laisse un pourboire. Lorsque je franchis le seuil du bar, j'entends la serveuse qui dit à son patron :

_ Je ne sais pas ce qu'ils ont, aujourd'hui, mais ils sont tous gentils, les clients!

En l'entendant, je ne peux m'empêcher de sourire et de me dire au fond de moi: parce que ta gentillesse, ton sourire et ton accent ont entouré de soleil mon café.

J'accorde bien volontiers, à qui le veut, qu'environ 1H30 de trajet, pour simplement boire un café, apparaît comme « idiot », « inutile »... Mais peu m'importe, j'aime passer des moments, assis dans une salle de bistrot, ou à une terrasse, à boire un café en regardant s'écouler la vie; et je suis prés à faire un « certain » trajet, pour des adresses comme Le Pressoir à Sauveterre de Rouergue.

 

Sauveterre Rouergue LePressoir 09 2010Sauveterre Rouergue arcades2 09 2010

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 18:51

Je suis un peu gêné; en effet, je suis arrivé sur cette communauté par le blog de Lady Marianne et je l'avoue, je n'ai pas lu tout ce que j'aurais du lire avant de demander mon inscription.

Je n'ai pas pris le terme "Cartes postales" au sens premier du mot, j'ai imaginé que l'on pouvait aussi poster des photos de villes, villages ou paysages (des photos comme des cartes postales) et ainsi faire partager un endroit et les émotions ressenties.

Alors pardon et s'il le faut je me désabonnerai.

 

PS: à propos de Lady Marianne, je n'arrive plus à atteindre son blog (on me dit qu'il n'existe pas !!!). Y aurait-il un souci technique, ou autre?

Merci.

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 23:40

Un petit coucou à ceux qui savent....

 

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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 01:10

 

A l'ombre d'un saule, dans une petite anse de son lit

S'enroulant autour des roseaux, la rivière ralentit,

et entraine, dans une farandole lascive, les joncs.

L'eau est claire, de gros galets galets tapissent le fond,

un tourbillon ininterrompu emprisonne là, tout un monde;

insectes oisifs qui se laissent porter au fil de l'onde,

myriades de têtards qui fouettent l'eau de leurs queues,

un vent puissant, qui a traversé la mer, souffle le feu,

une vieille truite rode, souvent appâtée, jamais pêchée

Sur la berge humide, un jeune roseau a poussé, isolé,

à l'écart de ses semblables, envers et contre tout,

tel une incongruité, une erreur, un danger, une menace.

Tous, dans ce coin d'univers, regardent par en-dessous,

la jeune pousse qui plie, mais toujours, revient en place.

Maître des lieux, le vieux saule résiste, droit,

le tronc fier et orgueilleux, lui ne s'agenouille pas.

Les insectes, patineurs dilettantes indifférents

se jouent des souffles en voltigeurs inconscients.

La vieille truite et les têtards, sous l'eau, à l'abri,

laissent filer, en surface, les vagues ennemies.

Les jours s'écoulent, l'air étouffant règne.

Le jeune osier se désespère, ploie au soir tombant,

il voudrait adoucir, dans l'eau fraîche, sa peine.

Pourtant quand il approche ses feuilles du courant,

les insectes accourent, cherchant à grimper dessus,

puis, c'est la vieille truite, qui de sa bouche avide,

tente de les gober, chaque fois, le sort est têtu.

Loin des siens, sa quête est difficile, impossible;

il n'a pas choisi d'être ici, ainsi, seul et improbable.

Le vert de ses feuilles devient jaune, vire au brun.

Elles se craquèlent, à l'aide, à moi, quelqu'un,

hurlent-elles, tombant comme des gouttes de vie,

sa tige est marron, si verte et souple autrefois,

au dernier souffle de l'été, le roseau ne ploie pas.

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21 août 2010 6 21 /08 /août /2010 23:57

D2

Entre Montauriol et Île sur Têt, serpente une de ces pittoresque route départementale. Une comme il en existe tant à travers la France.
Samedi 6 févier 2010, vers 14H45, la Tramontane soufflait à 70Km/H et ça se sentait !
En fait nous cherchions une ferme auberge; sur les indications d'amis, nous voilà en chemin, pour trouver ce qu'ils nous avaient décrit comme une oasis de verdure au milieu de l'aridité des Aspres. L'endroit idéal pour une sortie restaurant.
En traversant les quelques villages au long de la D2, j'étais stupéfait; peu ou pas d'activité humaine, tout semblait inerte. Jusqu'à ce gamin, 10/12 ans à peine, croisé au détour d'une place vide. Seul il roulait sur son skate, seul il s'est assis sur les marches d'un foyer rural ou d'une mairie; il m'a semblé tapoter sur son téléphone portable, un texto sans doute, et je me suis fait la réflexion suivante : a t-il du réseau, au moins?
Je me suis demandé, quels pouvaient être les éventuelles conséquences de la répétition de telles journées, seul au centre d'un village d'une centaine d'âmes? Est-ce préférable au pied d'une tour HLM?
Les services administratifs, médicaux, culturels et les transports, disparaissent de nos plus petites communes, à l'heure où nous sommes capables d'aller plus loin et plus rapidement, nous augmentons, dans le même temps, l'accès et les distances entre l'homme et ses besoins.
Devons-nous, voulons-nous, ne vivre que dans des dortoirs?
Finalement, peu avant Caixas, nous avons suivi, sur un chemin de terre chaotique, les panneaux "Domaine du moulin". C'était exactement comme promis ! Au bout du chemin, une bâtisse, posée entre un cours d'eau, des pans de jardin en étage et de grands arbres protecteurs. Des chaises et des tables, de ci, de là, une piscine sur un carré de pelouse. Nous suivons une petite allée de pierres, jusqu'à l'entrée. Après quelques coups frappés à la porte, une personne ouvre et nous apprend que l'établissement ne fonctionne plus que comme chambres d'hôtes. Il n'y a plus de restaurant !
Tant pis.

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21 août 2010 6 21 /08 /août /2010 23:56

Quelle année, ma bonn'dame!
J'vous'l'dis moi, nous zon déréglé le temps, y'a plus d'saisons. Avec leur appareils modernes, ils sont contents maintenant.
Certes, vox populi prend souvent des raccourcis; mais nature ou pas, moi, j'en ai marre de la neige et du froid glacial.
Ce qui m'amène à une réflexion que je me suis fait : il ne faut pas parler du réchauffement climatique, mais plutôt du dérèglement climatique. En effet, l'hémisphère sud aura de plus en plus chaud, mais si nous continuons la route actuelle, il y aura sous peu, finalement (à l'échelle de la terre), des ours polaires sur la Tamise !
Eh oui, tout ça, c'est la faute au dérèglement du climat, qui à son tour dérègle les courants marins, qui sont pour énormément dans le climat. En particulier un, le Gulf Stream qui en traversant l'Atlantique, et diverses autres choses plus techniques, vient tempérer notre hémisphère nord; ce qu'il fait de moins en moins...
Allez, c'est pas grave, parlons plutôt de vrais débats importants :
Qui est le père de la petite Zora?
Et la burka, vous en dites quoi?
Le monde, notre monde, mon monde, est malade de l'avidité, de la volonté de profits incessants et toujours plus grands.
Un jour le diable qui regardait les hommes a dit :
Mon pêché préféré..? L'orgueil, je l'adore celui-là, il ne m'a jamais fait défaut.

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