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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 20:03

 

La nuit a été secouée de violents orages et de fortes pluies. De nombreux villages déplorent de grandes mares de boue, des arbres déracinés et de l'asphalte soulevée.

Ce matin je suis en avance, la faute à une nuit plus courte, sans que je sache pourquoi. Me voilà à la recherche d'un gentil petit café, dans une de ces ambiances si particulières des cafés et autres bars, que j'affectionne. Au centre du village de Mane, en bord de route (celle qui traverse de part en part), je trouve une place pour me garer. Un choix s'offre alors à moi: d'un côté une devanture plus grande, bien en vue de a route, le PMU du coin; de l'autre côté, le café des sports, dans un recoin de la place, plus petit, plus cosy, la bâche est rouge. Je voulais lire l'Equipe, donc je me dirige vers le café des sports.

L salle est petite, il y a les « fameuses » chaises en bois du début du siècle, un grand écran plat accroché au mur et dessous un drapeau de l'Olympique de Marseille. Quand je rentre, 3 personnes, patron compris, sont installées au comptoir et discutent, il me semble qu'elles se connaissent. Je trouve « la » place que j'adore, celle qui me permet d'avoir une vue de tout et de tous, au bout du comptoir, après moi, le mur. Je commande mon café.

La discussion entre ces habitués, porte sur la retransmission, la veille, d'un match du championnat de France de foot: OM/PSG 1993. Il est parfaitement clair (et visible) que l'endroit est dévot des Phocéens (je me garde de me mêler de la discussion et encore moins d'apporter la contradiction, je suis plutôt supporter de l'ennemi). Le jeu « assez dur » limite guerrier barbare, sans être glorifié, est tout de même source de commentaires et d'une acceptation entendue, comme un gage de virilité masculine, de ces hommes qui en ont et qui ne se laissent pas marcher dessus. La liste des gloires de l'époque s'égraine, et avec elle son flot de souvenirs et chacun d'évoquer ses soirs de match.

Entre temps, 3 autres habitués sont entrés. Je répète, volontairement des « habitués » parce que ce sont des habitués! Ils sont faciles à reconnaître, le patron les appelle par leurs prénoms en les saluant et ils n'ont pas besoin de commander. Je m'empresse aussi de préciser que chacun de ces nouveaux arrivants est venu me serrer la main.

La nostalgie continue à flotter dans la pièce, un des protagoniste évoque alors la folie des soirs de match, avec son frère et leurs enfants respectifs, tous fanatiques de l'OM, les cris, les insultes à l'arbitre. Un autre raconte qu'un soir de (mauvais) match, son père a défoncé la porte de la cuisine; ce qui aurait fait dire à sa mère: « j'ai une famille de barjots ». Un rire général s'élève.

Saisissant un tract, sur le comptoir, un des derniers arrivants lit à voix haute; il est question d'une journée escargots, cueillette et repas pour le week-end prochain. Particulièrement impliqué, il lance les invitations en tentant de vendre la manifestation. Il part alors dans un délire, il y aurait 2 formules possibles, coquilles pleines, tu suces, ou coquilles vides, rien. Rire général, un peu gras, mais bon...

Cette digression a ouvert le cerveau d'un des clients, et l'oriente vers l'équipe de France de rugby qui s'entraine avec des lunettes de soleil. Foutage de gueule pour cette idée d'intellectuel Parisien qui a du gagner 30 000€ en vendant ses lunettes et qui dort tranquille maintenant. Pour amener un peu de raison au débat, sans prendre aucun parti sur le sujet, je me dois de préciser que ces lunettes ont été confectionnées pour l'occasion, qu'elles obstruaient partiellement la vue, afin de forcer les joueurs à plus d'attention et de concentration au moment de se passer le ballon.

Puis il évoque les mêlées simulées ( au rugby ce sont les mêlées à l'entrainement, qui ne sont pas réalisées à fond; afin de ne prendre aucun risque de blessure inutile) pour dire que son copain Marcel déclare :  « les mêlées simulées, c'est pour les pédés ». Je ne sais ni comment, ni pourquoi, mais la conversation continue sur le spot d'une campagne gouvernementale sur l'homophobie....?

Il s'agit de celle où des personnalités du sport apparaissent et plaident contre la haine des différences; il y a entre autre Claude Makélélé, Benoît Pedretti, mais l'intervention préféré du conteur, est celle de Loulou Nicolin qui conclut le spot :

« l'homophobie, c'est pour les tarlouzes »

Nouveau rire général, un peu plus gras...

J'avais fini mon second café, je règle et me lève pour repartir; je salue en sortant, on me rend mon salue. Dehors, sur les 20 mètres qui me séparent de mon véhicule, je me dis, en moi même, que décidément le grand malheur de l'humanité, c'est bien le manque d'intelligence. Des supporters de foot basiques et homophobes, y a t-il vraiment matière à étonnement?

Les religions, les couleurs, les frontières, la politique, le sport n'ont qu'un seul et même ennemi : la bêtise, qui amène la méconnaissance et la peur avant de laisser la place à la méchanceté.

J'affirme et je rêve tout haut: tous les conflits de la planète, en-bas dans notre rue ou à 10 000Km n'auraient d'espoir d'être résolus que par l'éducation de l'intelligence de tous, le développement du libre-arbitre de chacun pour atteindre la tolérance de tous envers tous et vice versa.

...J'entends... ce sont des rires... et ceux-la sont très gras.

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 23:50

 

Si je ne dois en retenir qu'une, ce serait certainement « Je ne chante pas pour passer le temps »; non pas que chanter pour donner de la joie, ou même pour faire danser ne soit louable, mais chacun choisit sa route, avec ses motivations.

Voilà un bien long moment que je n'ai écrit, quoi que ce soit, et quand je dis « écrit », c'est sans prétention, simplement des pensées, des sentiments, couchés sur papier, pas des mots bout à bout pour un Nobel.

Je ne sais toujours pas, non plus, pourquoi cela est si difficile parfois, pourquoi, devant une feuille, nous pouvons rester muet; pendant des jours, des mois, à jamais même, ou bien pourquoi, sans plus de raisons évidentes, nous ressentons une envie irrépressible d'écrire!

Je n'ai pas pu, pas su sans doute, dire tout ce que tu étais, pour moi, tout ce que tu m'as donné d'exemple, de force, de raison de ne pas me perdre. A toujours, merci. Comment, tout a commencé? Once upon a time...

Un de mes oncles, le plus jeune de tous, était le petit dernier de sa fratrie, bien plus jeune que ses frères, il vécut en fils unique, entre des parents trop âgés et une grand-mère qui le gâtèrent, au sens fruitier du terme. Enfant, à chacune des vacances que je passai chez mes grands-parents, il était comme un grand frère, que je voulais imiter. Il m'a montré la ligne d'un horizon, absent de mon univers familial habituel, un autre horizon, plus rouge.

J'ai ainsi connu et écouté François Bérenger, Boris Vian, Serge Reggiani et Jean Ferrat. Trop jeune, au début, tout n'avait pas de véritable sens pour moi, mais mon esprit avait ouvert une fenêtre et n'allait plus la refermer. Ainsi aujourd'hui, ma discothèque fait le grand écart entre Nirvana et Jean Ferrat, en passant par Dvorjack ou Vivaldi.

Donc, quand il a quitté le girons familial, j'ai continué à passer des vacances avec mes grands-parents, et à dépenser tout mon argent de poche pour acheter des « K7 » (pardon les jeunes, c'était avant les CD et autres mP3) de Jean Ferrat et Renaud. Adolescent, solitaire, en vacance loin de mes points de repères, j'avais du temps, beaucoup de temps; alors j'ai écouté, écouté et re-écouté mes K7, j'ai disséqué les paroles des chansons, jusqu'à les imprégner dans mon esprit. Elles m'ont poussé à la réflexion, puis vers d'autres questions; j'ai cherché de l'aide, mêmes des réponses, dans la lecture.

Malheureusement, ou heureusement, j'ai retiré de cette quête, beaucoup de « pourquoi », encore plus de questions qu'avant, et pas vraiment la sérénité pour ma vie future. Malgré cela, et sans être dupe, ni faire d'angélisme, je préfère toujours entendre un riche chanteur qui dénonce à un autre riche chanteur qui ne dénonce pas. Être pauvre, chômeur et habiter en banlieue ne fait pas d'un individu, un saint, honnête et blanc comme neige. Il se trouve des voyous de toute origine, couleur ou religion.

Pourtant, je suis heureux de me demander tout le temps, de me poser quelques questions avant; parce que condamner à cause d'ignorance, de manque d'information, d'une peur irraisonnée me rendrait suspect à mes propres yeux.

Parce que je crois qu'offrir de l'éducation et un minimum de culture, sera toujours plus efficace qu'une pluie de bombes. Encore faut-il vouloir le « bien » d'un pays, d'un peuple, sans rien attendre en retour, juste tendre une main.

Alors, je te remercie, et je suis certain qu'à présent, tu regardes Oural courir dans l'aube chère à Verlaine.

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 23:32

Il y a quelques temps, j'avais posté les paroles; aujourd'hui, je récidive avec la video. Parceque jamais je ne me lasserai de croire qu'un jour...peut-être...

 

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 23:13

Lundi 28/03/2011,

 

Il se l'était dit; il fallait qu'il arrête, sauter systématiquement dans les trains qui passent à portée.

Rien ne justifiait, à ses yeux, d'attiser les dissensions, de mettre mal à l'aise ses collègues. Il avait tout à fait le droit de continuer à penser ce qu'il pensait, mais il devait, arrêter de le partager, sur un ton cynique, voire haineux, avec les autres. Sans doute dans un souci d'entraîner avec lui, d'autres avis similaires. Ce n'est pas digne, il se sent coupable à présent. Déjà, il avait remarqué un changement dans l'attitude du collègue 1. Non pas une coupure intentionnelle, mais plutôt ce fameux sentiment de malaise. Il ne veut plus mettre qui que ce soit dans une situation de devoir "choisir". Car c'est bien de cela qu'il s'agit, au fond, choisir un camp plutôt qu'un autre, maman à la place de papa, les rouges contre les bleus, l'occident contre l'orient, le nord face au sud, les riches et les pauvres, une mère et une épouse, jusqu'au choix ultime, celui de Sophie....

Il ne voulait pas être ce genre d'individu, il devait se contrôler, changer.

C'était dit, maintenant, aux actes!

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 22:23

 

4 murs blancs, quelques cadres, la prise sort de son logement

un clic clac comme lit

Juger autrui, est-il un acte courageux?

L'être humain que je suis, est-il ainsi constitué qu'il ne peut s'empêcher d'avoir une opinion sur ses semblables; tout ce qui fait de moi, ce que je suis, me pousse instinctivement à la comparaison, au rejet ou au rapprochement.

Ma famille, ma naissance, mon éducation, mes gouts, plus tard mes idées politiques, religieuses, enfin tout ce qui construit mes valeurs sont mon référent, ce qui me permet de trouver ma place dans une société, parmi les autres. Un copain, un ami, un amour, qu'est-ce d'autre qu'une personne, autre que moi même, avec laquelle nous nous rejoignons sur tout ou partie de mes valeurs? Si je nie cette forme de relation à l'autre, il n'y a alors que 2 chemins: Le mensonge ou l'intérêt.

Je peux prétendre que tous mes contacts humains ne sont pas l'attirance pour ce qui s'avère n'être qu'un morceau de moi même, je peux affirmer que je n'ai de penchant que pour mes exacts opposés.

Très bien, que chacun fasse cet examen de conscience, seul, en toute honnêteté!

Je peux aussi, en toute franchise, entretenir des rapports avec des êtres qui ne partagent aucune de mes valeurs, simplement parce que j'y ai un intérêt.

Je prétends, que de manière innée, l'Homme a l'instinct grégaire. C'est depuis des millénaires, une question de survie. Entrer dans la même grotte et dormir sous la garde d'un autre, chasser côte à côte dans le but de partager, ne se fait qu'en confiance, même minimale; et qui nous inspire le plus confiance mis à part un autre nous même?

Juger, c'est réfléchir, se positionner, évaluer l'autre et c'est toujours en se référant à...

Le magistrat et la physique jugent selon les lois, la religion selon ses dogmes, les institutions selon leurs règles et l'amoureux suit son cœur. Nous passons une grande partie de notre temps à juger ceux qui croisent notre route et au moins, tout autant de temps à rejeter l'idée même de juger.

Quatre murs pas tout à fait blanc, des cadres de peintres obscurs, une prise électrique qui fait peur... Je ne devrais pas dormir dans certains endroits.

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 00:07
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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 23:49
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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 00:02
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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 23:51
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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 00:19
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