Dimanche 19 septembre 2004, insatiable, rien ne m’arrête…LOL

Je continue, direction Puylaurens. La départementale, à partir d’Axat, serpente au milieu d’une forêt de pins sylvestres et de chênes. Partout où je tourne la tête tout est vert, un vert soutenu, c’est rassurant, tranquillisant. Enfin, la forêt s’écarte et laisse apercevoir son joyau ; perché si haut il a pourtant l’air immense. L’histoire dit qu’il n’a jamais été pris !

Altitude 697 m, une montée en chicanes, en fait des escaliers taillées dans le roc en épingle à nourrice et bordés de murets. Ca monte, pas longtemps, mais assez sec. Et en plus on paye pour se faire mal, 3 euros…

En haut, ce n’était pas qu’une impression, il est vaste, le plus grand de ceux que j’ai pu voir jusqu’à présent. Je commence mon tour, je sors par une poterne sous la tour Sud-est ; il n’y a qu’un très étroit chemin entre l’édifice et le précipice, j’avance jusqu’à un promontoire de roc et je me pose. Il y a un léger vent frais, je me sens bien et tout à coup, je me rends compte de l’endroit où je me trouve… Assis sur un rocher dos collé au pied de la tour sur lequel elle est érigée, à ma droite le petit chemin par où je suis arrivé et à ma gauche le vide intersidéral ! Oh la… Pas bouger moi, cale tes pieds, admire, vite, 2 photos et on s’en va. Mais en face, c’est magique : deux vallées ( sur la gauche et la droite ) avec des villages tout petits si loin, du vert partout sur les parois en face de moi ; tant pis je reste un moment.

Je reprends un peu de courage et je réussis à tourner la tête côté gauche ( celui du vide…) mais pour regarder en haut et je vois la façade est, construite à même le bord des falaises, sacré boulot pour les moyens techniques de cette époque !

Comme à chaque fois, nous allons terminer sur mes rencontres avec une partie très spéciale du genre humain : le touriste. Ici, il est allemand, rouquin et rouge de la nuque, la femme blonde et ô surprise ils ont 2 enfants, un garçon et une fille, 3/4 ans et 5/6 ans. Il est 12H30 environ, les marches taillées dans la roche doivent faire environ 40 à 50 cm de hauteur, il fait chaud et c’est l’endroit rêvé pour de jeunes enfants… Toute la descente, le petit garçon a pleuré d’épuisement, malgré la main de sa maman et les invectives de son papa ; la petite fille déjà dans son rôle de fille était sage comme une image.

Enfin sur le parking c’était fini une glace avait tout arrangé !