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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 12:07

CHEZ CHANTAL place aux herbes

Pour ne pas être sectaire, j’essaie, ce midi, une seconde crêperie. La vitrine vante la plus ancienne crêperie de la ville. Finalement aussi chère que le Corps de Garde, « l’endroit » en moins. Bon aussi, mais l’essentiel du jour était ailleurs. Plus précisément, à la table juste à côté de moi. 2 couples de quinquas/sexas, je ne saurais dire, en goguette et avec des avis de spécialistes, bien arrêtés, sur à peu prés tout.

A commencer par les crêpes ; qu’il faut manger, garnies de ce que recommande tous les guides. Car dans ces esprits, il est plus question d’être vu que d’avoir vu. Puis au long du repas, c’est une tranche de vie personnelle qui s’étale. Une amie d’une des 2 femmes, emploie une roumaine, pour « tenir » sa maison, comme on dit. Quand elle part dans sa résidence secondaire, elle l’emmène avec elle. Le mari de cette roumaine, a monté une boite non déclarée et travaille « officiellement » au « black » ; il aurait même réalisé un chantier pour l’Elysée. Il y aurait sur internet des sociétés dont l’activité serait de fournir des « fausses vraies » factures… Les enfants de ce couple roumain, sont nés en Roumanie, mais ont été éduqués par la France, soignés aussi par elle et malgré cela, ils refusent de payer 800€, sorte de forfait gouvernemental, qui leur permettrait de se mettre en règle avec l’état français. Non, ils voudraient même que ce soit l’employeur de la femme qui s’en charge. Justement cette femme donc, très à l’aise avec son employée roumaine, lui a dit : Non, il n’en est pas question. Surtout qu’ils ont prévu, d’ici 2 ans, de rentrer au pays. En effet, avec leurs gains en France, ils ont acheté un hôtel en Roumanie et le font retapé ; ils rentreront quand il pourra les faire vivre.

Ces paroles sont celles que j’ai entendu, et pas mon récit ; je n’ai donc qu’une infime partie du tout et surtout un seul son de cloche. Ce qui m’interpelle toujours dans une histoire de travail au noir, c’est que sans demande, l’offre mourrait seule dans son coin, c’est un peu la fable de l’œuf et de la poule, et de savoir qui était le premier. Sauf à penser que le « vrai français », a plus le droit de frauder que « faux français » ?

Bref, en conclusion, me voilà diablement renforcé dans l’idée qu’en un lieu de promiscuité publique, il vaut toujours mieux la fermer ou parler, vraiment, plus bas, car… l’on pourrait bien nous entendre. 

 

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